Rencontre avec ✨

Emma Roussel : « l’entrepreneuriat c’est comme une formation sur mesure » 📚

Pour ce deuxième épisode de notre série « rencontre avec » on prend la direction de la ville de Caen, en Normandie. C’est ici que vit Emma Roussel, une femme entrepreneure ouverte sur le monde et déterminée à avoir un impact positif sur la vie des gens. Grâce à son parcours académique et professionnel, elle a progressivement mûri son projet nommé Brainy Sheep. Le principe ? Accompagner les jeunes dans leur parcours et leur choix d’avenir. Pour en savoir plus sur l’histoire de cette création d’entreprise, place à notre discussion.

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Hello Emma, avant d’aborder plus en détail l’aventure Brainy Sheep, peux-tu nous parler de toi ?

Bonjour, moi c’est Emma, j’ai 26 ans et j’ai fait une grande partie de ma scolarité en Normandie. J’étais au lycée à Caen où j’ai fait une filière technologique. En parallèle, je pratiquais le handball à haut niveau. J’ai adoré ces années même si je ne savais pas ce que je voulais faire comme métier.

J’ai toujours été passionnée par les sujets d’éducation et tout ce qui attrait à l’humain. C’est donc assez naturellement que je me suis orientée vers une licence de psycho à Caen. Une fois mon diplôme en poche, j’avais le choix entre 52 masters différents mais aucun ne m’intéressait vraiment. J’ai donc opté pour une année de césure afin de prendre le temps de réfléchir.

Cette année de césure m’a permis de vivre l’expérience qui m’a le plus marquée.

Que retiens-tu aujourd’hui de cette année ?

Cette année de césure m’a permis de vivre l’expérience qui m’a le plus marquée. Pendant l’année scolaire 2014-2015, j’ai été surveillante dans un collège/lycée dans le Sud Manche. J’ai énormément appris aux côtés des jeunes et j’ai pu créer des liens forts avec certains d’entre eux dont je garde encore le contact.

C’est après cette expérience que tu t’es orientée vers des études de journalisme, comment ça s’est passé ?

J’ai toujours été curieuse d’en connaître plus sur le parcours des gens, au travers de leurs témoignages. La soif d’apprendre et l’ouverture sur le monde sont des caractéristiques du métier de journaliste, alors je me suis dit que c’était fait pour moi. J’ai ainsi été acceptée à l’Institut supérieur des médias à Paris. J’ai pu effectuer un stage de cinq mois dans la rédaction de Kezako Mundi, un magazine de questions de sociétés pour les 15-25 ans. Ensuite, j’ai signé un stage alterné à Ouest-France pour la rubrique étudiante. Après mon diplôme, j’ai été journaliste d’entreprise dans un cabinet RH à Paris.

Toutes ces expériences ont été très riches pour moi mais je ressentais malgré tout une petite frustration dans les formats et les rythmes imposés au sein des rédactions.

Je me dis toujours que mon parcours est loin d’être un hasard.

As-tu eu envie de partir à l’étranger à un moment donné ?

Oui et la chance s’est même présentée grâce à une amie qui vivait à Boston. J’étais encore sous contrat chez le cabinet RH parisien mais en leur évoquant mon projet de voyage on s’est dit que ce serait un sujet d’enquête très intéressent sur la culture d’entreprise américaine. Alors je suis partie deux mois et c’était génial, j’ai rencontré beaucoup de professionnels là-bas. Je me dis toujours que mon parcours est loin d’être un hasard car en regardant en arrière, je vois comment chacune de mes expériences m’a conduit à lancer Brainy Sheep.

Justement venons-en à ton projet d’entreprise, quel a été ton déclic pour te lancer ?

J’arrivais à la fin de mon contrat en journalisme d’entreprise et je ne me voyais absolument pas repartir dans de la recherche d’emploi. Je me suis posée et me suis dit « bon je fais quoi ? ». C’est à cette période que j’aurais aimé avoir un mentor, [pratique professionnelle qui se fait beaucoup aux États-Unis qui consiste à avoir un professionnel de référence qui nous aide à avancer dans sa carrière.] C’est là que j’ai constaté qu’en France il nous manquait vraiment une passerelle entre l’école et le réel. C’est de ce constat qu’est née l’idée de Brainy Sheep début 2019 et depuis je ne l’ai pas abandonnée.

J’aimerais être comme une guide qui aide les jeunes à traverser les passages de transition de leur vie.

Quel suivi proposes-tu aujourd’hui aux jeunes?

L’idée de Brainy sheep c’est d’accompagner les 14- 20 ans sur 3 axes principaux : savoir être, devenir et interagir. Les trois sont intimement liés dans nos choix de vie et il ne faut pas les négliger. A ce jour j’ai eu quelques séances avec des jeunes, certains sont d’anciens élèves de l’établissement où j’étais surveillante. Pour le moment, je n’ai pas encore facturé de prestation. C’est la prochaine grande étape qui me permettra de faire les démarches concrètes de création d’entreprise.

Je suis à fond dans mon projet depuis septembre et j’ai la chance de pouvoir être accompagnée par un incubateur à Caen.

Ce que j’aimerais c’est que Brainy Sheep devienne un village apprenant, une communauté solide rassemblant les acteurs de l’éducation : les jeunes, les parents, les écoles, les professeurs, les associations, les professionnels.

J’aimerais être comme une guide qui aide les jeunes à traverser les passages de transition de leur vie.

Quelles sont les leçons que tu as apprises depuis le début de ton projet et que tu aimerais partager ?

La première c’est qu’il faut toujours suivre son intuition et s’écouter. Pour cela, il faut aussi bien se connaître et vaincre ses peurs : celle du jugement, ou de l’échec par exemple. Enfin, je crois beaucoup au proverbe « c’est en faisant qu’on apprend ». Pour moi cette expérience est comme une formation sur mesure, je savoure pleinement cette liberté.

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Passionnée de médias, d'innovation et de digital je suis une grande curieuse qui aime s'inspirer au quotidien et partager ses découvertes.

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