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Comprendre l’anxiété de performance

Est-ce que vous aimez le mot « performance » ? Je dois avouer que je l’ai toujours trouvé un peu oppressant.

Pourtant, la fin de l’année approche et avec elle c’est aussi l’heure des bilans et autres évaluations de nos actions passées qu’on peut aussi qualifier de performances. D’après le Larousse, la performance est un exploit ou une réussite remarquable dans un domaine quelconque. En voilà de beaux adjectifs qui donnent  envie d’atteindre les sommets. Mais attention à ne pas perdre pied voulant gravir la montagne trop vite.

Dans sa dernière vidéo YouTube dédiée à l’ascension du Kilimanjaro (que je vous recommande au passage) Léna Situations a accompli cet exploit incroyable de gravir le plus haut sommet du monde en quelques jours. Mais ce n’était pas sans difficulté surtout sur le plan physique et psychologique. L’une des morales de la vidéo partagée par les accompagnateurs en montagne, c’est le Polé Polé. Le fait de prendre son temps et faire de petits pas plutôt que de vouloir aller trop vite jusqu’à l’épuisement.

J’ai voulu dédier l’épisode du jour à l’anxiété que peut générer la quête de la performance à tout prix en vous donnant des clés pour mieux comprendre ce ressenti et surtout s’en libérer un peu. Puisqu’on a tous besoin de Polé Polé dans sa vie, je vous invite à vous installer confortablement et laisser place à l’épiode.

Définition :

Dans un article sur l’anxiété de performance paru dans Le Monde, la journaliste Marine Miller a interrogé  Guillaume Fond, psychiatre à l’hôpital de la Conception à Marseille et voici sa définition.

« L’anxiété de performance est une anxiété liée aux situations d’évaluation. Elle implique des signes et symptômes variés dont le stress, la peur de l’échec et la détresse, avec un fort retentissement sur la vie scolaire, professionnelle et parfois personnelle ». L’anxiété de performance affecte ainsi  nos pensées,  nos émotions et nos comportements.

Qui est concerné ?

Les étudiants, et en particulier les femmes, sont plus touchés que la moyenne.

L’anxiété de performance affecterait de 25 à 40 % des étudiants selon une étude parue en 2010 aux Etats-Unis.

« Les psychologues classent ce trouble anxieux parmi les phobies sociales qui toucheraient principalement les premiers de la classe. Des étudiants brillants qui ont tout réussi, concours, admission, oraux, examens, et entrée dans une grande école d’élite. Et qui, progressivement, à la faveur d’un examen, d’un choix d’option, ou d’une fin d’année où il faut s’insérer sur le marché du travail, s’effondrent », indique l’article du Monde.

Les causes :

Une faible estime de soi et de sa capacité/ un syndrome de l’imposteur

Peur du jugement et du rejet

Perfectionnisme excessif

Des pensées limitantes voire irrationnelles

Des attentes élevées de l’entourage

Expériences passée d’échec

Prédispositions à faire de l’anxiété (source : étude CAPRES)

Comment surpasser cette anxiété performative ?

En parler ne pas avoir peur de demander de l’aide ; Se faire accompagner par un sophrologue pour la gestion du stress au quotidien ou d’un psychologue pour traiter plus en profondeur l’origine de ces troubles anxieux. (Episode 26 avec Emilie Guedj Sophrologue)

Quelques rappels et concepts qui peuvent aider à mieux appréhender le sujet

  • Apprendre à reconnaître les signaux de l’anxiété et savoir les accueillir quand ils se présentent et prendre de la hauteur
  • Apprendre à distinguer sa valeur propre de sa performance. « Je ne suis pas mes résultats »
  • Réinterroger sa vision de l’échec et de la réussite (Episode 34 : Ma vision de la réussite à 25 ans)
  • Penser à la théorie des effets cumulés et au fait que chacune de nos habitudes compte

Notre monde connecté nous a habitué à un système de récompense immédiate alors que les plus belles choses prennent du temps à se mettre en place. Si on ne voit pas de résultats tout de suite c’est simplement qu’on a encore besoin de persévérer et de rester fidèle à ses engagements.

La notion d’effets cumulés nous montre que ce sont les petites actions du quotidien qui nous rapportent des grands résultats mais sur le long terme.

Pour appliquer cette théorie à son quotidien on peut :

  • Instaurer des petites actions concrètes et régulières
  • Découper ses objectifs en petites tâches réalisables
  • Faire preuve de patience et de résilience
  • Tester puis ajuster en fonction des résultats à moyen terme
  • Faire confiance au process sur le long terme

En bonus : je vous recommande le livre Atomic Habits de James Clear ou la vidéo YouTube de la chaîne Escaping Ordinary

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